Maladie parasitaire transmissible à l’homme, cosmopolite, étroitement corrélée aux conditions d’hygiène, elle est le plus souvent raportée dans les pays en voie de développement.
Cette maladie est actuellement rapportée en Amérique centrale et du sud (Mexique, Guatemala, Equateur, Honduras, Bolivie, Pérou, Brésil), en Afrique (Sénégal, Bénin, Côte d'Ivoire, Togo, Ghana, Burkina-Faso, Nigeria, RDC, Cameroun, Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Ouganda, Mozambique, Zimbabwe, Afrique du sud), dans l'Océan Indien (Madagascar, Ile de La Réunion), en Asie (Indonésie, Inde, Vietnam, Cambodge, Laos, Corée, Chine, Népal, Mongolie, Philippines, Myanmar). La cysticercose à été éradiquée en Europe au début du XXème siècle, sauf dans quelques pays de l'Europe de l'est et au Portugal.
Majoritairement bovins, porcins et homme. En fait, l’ensemble des vertébrés sont potentiellement des espèces sensibles.
Les ténias, taenia saginata et taenia solium, sont des vers plat ou Cestodes appartenant aux Plathelminthes.
Les stades larvaires de ces deux vers sont appelées des cysticerques, elles sont hébergées par des hôtes intermédiaires, les bovins pour taenia saginata et les porcins pour taenia solium. Ces deux stades larvaires sont infestants pour l’homme (hôte définitif) où ils déterminent la taeniase.
Cependant, il est possible que l’homme devienne un hôte intermédiaire (seulement pour taenia solium), les cysticerques provoquent alors une cysticercose.
Les cysticerques sont observés dans l’ensemble des organes de l’homme ou de l’animal. Cependant, ils paraissent plus souvent localisés dans les tissus sous cutanés, dans les muscles, au niveau des yeux et dans le cerveau (neurocysticercose).
Chez les porcs :
Le plus souvent asymptomatique, cette maladie peut provoquer des modifications de l’appétit (boulimie, anorexie) chez les animaux ainsi que des douleurs abdominales accompagnées de diarrhées et/ou de vomissements.
Chez l’homme :
Les symptômes provoqués par les cysticerques sont divers en fonction de la localisation et de la densité des parasites. Le cysticerque se présente dans les tissus comme un kyste, rempli de liquide, à paroi mince et translucide. Pour accomplir son cycle biologique, le cysticerque doit survivre dans le tissu de son hôte pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Morphologiquement, on distingue quatre étapes de développement et de régression du cysticerque :
- Stade vésiculaire où le cysticerque est viable, ce stade n'engendre que peu de réponse inflammatoire de la part de l'hôte,
- Stade vésiculaire colloïdal correspondant à la nécrose du parasite associée à un processus inflammatoire,
- Stade nodulaire granulaire : le kyste se rétracte, son contenu se minéralise et tend à apparaître granulaire,
- Stade nodulaire calcifié : le matériel granulaire du stade précédent devient complètement minéralisé. Le cysticerque nodulaire calcifié est petit, environ le tiers ou le quart du cysticerque vésiculaire.
Il n’existe pas de traitement chez les porcs. Chez l’homme deux traitements cestocides peuvent être administrés :
- Le praziquantel (BILTRICIDE®), présenté en comprimés quadri-sécables, dosés à 600 mg. La posologie est de 50 mg/kg/j en 2 prises, en cures de 15 jours.
- L’albendazole (ZENTEL®), présenté en comprimés dosés à 200 mg ou en suspension buvable dosée à 100 mg par cuillère à café (flacon de 20 ml contenant 400 mg d’albendazole). La posologie est de 15 mg/kg/j en cures de 15 jours.
Prophylaxie sanitaire
- Suppression de la source de contamination humaine par la recherche systématique des œufs ou des anneaux, essai de traitement systématique, aménagement de latrines et conseil d’hygiène alimentaire.
- Surveillance des porcs par la recherche de cysticerques lors de l’abattage, interdiction de divagation des porcs et amélioration des techniques d’élevage.
Vaccins développés à l’aide d’antigènes de Taenia solium.