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Mise à jour régulière par l'OIE des cas de PPC déclarés dans le monde
Cas de PPC déclarés dans le monde entre Janvier et Juillet 2010 (source: WAHID - OIE) Lire plus
Maladie infectieuse, contagieuse, due à un pestivirus, provoquant une septicémie hémorragique chez les suidés domestiques et sauvages.
Enzootique à Cuba, Haïti, République Dominicaine, Brésil, Mexique, Nicaragua, Venezuela, Honduras, Bolivie, Pérou, Equateur (déclaration OIE, 2004).
Suidés domestiques (porcs) et sauvages (sangliers) uniquement.
Le sanglier constitue un réservoir sauvage de la maladie.
Virus à ARN enveloppé de la famille des Flaviviridae, du genre pestivirus. Possède une communauté antigénique avec d'autres pestivirus, notamment le virus de la « maladie des muqueuses » chez les bovins (BVD/MD) et celui de la « maladie des frontières » chez le mouton (BDV). Possibilité d’une vaccination croisée : immunisation partielle des porcs permise par le virus BVD/MD.
Pas d'analogie avec le virus de la peste porcine africaine. Pouvoir pathogène et tropisme tissulaire variables selon les souches.
Inactivé en 48h dans le milieu extérieur, infectieux pendant plusieurs mois dans les carcasses et produits. Détruit par la soude à 1% (désinfection des porcheries).
Incubation : 2 à 15 jours.
Les symptômes de peste porcine classique et africaine sont indifférentiables.
Formes typiques
Forme suraiguë : "peste blanche", fièvre importante, l'animal meurt sans avoir le temps de développer des signes hémorragiques.
Forme aiguë classique : fièvre (40-42°C), apathie, anorexie, puis signes différents en fonction des organes atteints. Les porcs frissonnent et se regroupent.
• signes cutanés : coloration pourpre ou violacée (abdomen, oreilles, groin, membres, queue).
• signes oculaires : conjonctivite
• signes digestifs : alternance constipation / diarrhée, vomissements occasionnels
• signes respiratoires : dyspnée, toux, épistaxis
• signes génitaux : avortements, mortinatalité.
• signes nerveux : ataxie, parésie, tremblements, convulsions
• mort en 6 à 20 jours
Mortalité proche de 100% chez les jeunes animaux.
Forme subaiguë ou chronique : mêmes symptômes, mais atténués. Incubation plus longue et évolution plus lente, supérieure à 30 jours. Périodes morbides prolongées ou intermittentes avec anorexie, fièvre et diarrhée, lésions cutanées, retard de croissance.
Risque de proliférations bactériennes secondaires à l'immudépression induisant des complications respiratoires, digestives ou articulaires.
Formes atypiques
La mortalité est faible et les signes discrets.
Forme congénitale: (porcelets)
• Baisse d'appétit, retard statuto-pondéral, alternance constipation / diarrhée, évolution mortelle en plusieurs semaines ou plusieurs mois.
Forme atténuée: (femelles gestantes)
• hyperthermie et inappétences passagères,
• mortinatalité, résorption fœtale, fœtus momifiés
• naissance de porcelets sains, porteurs asymptomatiques, ou encore présentant une atteinte congénitale
• avortements (rares)
Formes asymptomatiques
Soit animaux guéris soit Infectés Permanents Immunotolérants (IPI).
Pas de traitement disponible.
Prophylaxie sanitaire
Prophylaxie sanitaire défensive
En zone indemne :
• Hygiène : stérilisation des eaux grasses (1 heure à 80°C).
• Garanties sanitaires à l'importation pour les animaux vivants et la viande de porc.
• Mise en quarantaine avant introduction.
• Identification et contrôle des mouvements d'animaux.
• Surveillance sérologique sur les reproducteurs.
Prophylaxie sanitaire offensive
En zone contaminée :
• Abattage précoce total sans effusion de sang.
• Destruction des cadavres (incinération ou ensevelissement).
• Désinfection.
• Contrôle des mouvements d'animaux.
• Surveillance sérologique des cheptels voisins.
• Enquête pour déterminer la source et les contaminations possibles en aval.
• Surveillance de la zone infectée et de la région environnante.
Vaccins à virus atténué : efficaces comme moyen préventif en région d’enzootie, mais défaut éventuel d’innocuité, et difficulté de distinction sérologique entre porcs infectés et porcs vaccinés.
Face à ces difficultés, les pays indemnes ou en début d’éradication de la maladie interdisent généralement la vaccination.
Des vaccins utilisant la souche chinoise ou la souche lapinisée du virus permettent la distinction sérologique entre souche vaccinale et souche sauvage.
Des vaccins sous unitaires marqués ont été développés récemment. Ils permettent la distinction entre animaux vaccinés et animaux infectés et proposent une alternative aux pays ayant interdit la vaccination mais confrontés à des épisodes récurrents de peste porcine classique.